Hier soir, j'ai formulé que "je raconterai mon passé de régimeuse"... Il est donc temps que je tienne mes paroles et que je m'y colle. Même si ce soir, je suis bien fatiguée et que ça bouge autour de moi, c'est pas évident de se concentrer. Mais je dois le faire!
0-11 ans: pas d'histoire de régime et heureusement! Je n'ai jamais eu de soucis de surpoids pendant mon enfance. Par contre, j'étais très gourmande, bonbons-gâteaux, et peu attirée par les fruits et les légumes. Mais ça je pense que c'est un peu pareil pour tous les mômes! Enfin à la maison, mes parents faisaient attention à nous faire plaisir par moment, mais en veillant à ce que tout reste raisonnable. Du coup, on avait des céréales aux pétales natures le plus souvent, et quelques fois: surprise!! des pétales glacées au sucre. Pareil pour la confiture et une certaine pâte aux noisettes. Finalement, je me rends compte maintenant, que je n'aime pas du tout les céréales sucrées, c'est écœurant!
11-15ans: le collège, ici aussi pas de problème de kilos en trop. Mais une image de moi même modifiée. En fait, je faisais partie d'une équipe de GRS et mes 3 coéquipières et super copines, étaient (et sont toujours) très longilignes. Alors ma morphologie à côté de ces trois petites asperges paraissaient plus imposante. Je me rends compte donc que je complexais pas mal, en plus j'étais moins douée, moins souple pour la discipline.. ce qui ne m'aidait pas à avoir confiance en moi. Déjà là, ce sentiment d'infériorité était bel et bien présent. En 3e, je pesais 49kg pour 1m54, donc rien à redire sur ce poids. Pourtant, je me rappelle que j'avais besoin de beaucoup mangé, et que je retournais tout le temps au rabe du pain à la cantine...
15-18ans: le lycée, ou mes plus belles années. Beaucoup moins de timidité, des amis, des petits amis et une confiance presque bien là! J'ai pris 3kg en 3 ans, et je pesais donc 52kg quand j'ai passé le bac. Je ne mangeais toujours pas beaucoup de fruits.. mais mes goûts alimentaires commençaient à s'affiner légèrement.
18-19ans: première année de médecine.. ou le duo bouffe étudiante/stress des études! et bien ça fait pas un couplet gagnant! Me voilà propulsée à Nancy pour passer le concours de kiné. Un amour coup de foudre qui me brise le cœur.. le doute de réussir mes études parmi les 1400 inscrits et les 70 places à pourvoir. Je me retrouve anonyme parmi une foule de têtes à concours. Loin de l'ambiance coocooning du lycée, je me fâche avec les rares personnes que je connais sur la fac. Bref, je me retrouve seule avec moi même et les pages de cours qui s'accumulent. Alors pour me motiver, je mange. Mes cours s'accompagnent de paquets de bonbons en guise de carottes pour faire avancer la bourrique! A la fin de l'année, en vérifiant mon cholestérol, je me rends compte qu'il est en excès à 2,7g/l... et la balance affiche 4kg de plus. Voilà tout ce que j'avais gagné.
19-20 ans: l'année de carrée ou comment redoubler sa P1. Je suis plus que jamais motivée à réussir le concours de kiné. Les résultats de l'année précédente n'étaient pas si cata, j'étais 302e et le dernier pris 224. J'essaie d'y croire et je m'accroche. En plus, j'ai un nouveau petit ami, qui m'aidera beaucoup à garder confiance et à rester patiente sur le gavage de cours. Je lui dois beaucoup.. Oui parce que cette deuxième année, j'y suis parvenue! début juin les résultats tombent 59e sur 1309! quelle joie! question poids, j'ai été plus raisonnable, je n'ai pris qu'1kg, soit 57kg.
20-22 ans: l'entrée en école de kiné, une nouvelle petite vie. C'est à cette période que les histoires de régime arrivent tout doucement... Je me vois avec les kilos encaissés par la médecine, et je souhaite reperdre un peu tout ça! Mais voilà, je m'y prends très mal. J'enchaine des restrictions très sévères, j'achète de la poudre miracle toi la gorge.. je me prive et je ne tiens que 2 semaines à chaque fois, avant de courir racheter des gâteaux et à m'empiffrer! Me voilà à maitriser le yoyo inconsciemment et à voir apparaitre un 60kg.Je commence alors des recherches de méthode de régime sur internet. Et je tombe sur le blog "bye bye kilos" d'une certaine Juliette (peut-être que certaines l'ont connu), j'apprends alors beaucoup sur ww, et je commence un rééquilibrage alimentaire, et non pas un régime! Je découvre le plaisir de cuisiner, les fruits, et de nombreuses nouvelles saveurs. Je me plais dans cette nouvelle hygiène de vie, et pour preuve je perds en 25 semaines les 8kg superflux. Je me sens bien, je me trouve sereine, je souris!
Et puis arrive la 2e année de kiné, les premiers stages, un stress qui augmente. Parallèlement, je me pose beaucoup plus de questions sur ma relation amoureuse. Je sens la passion s'atténuer, je commence à douter vraiment sur le fait de vouloir faire ma vie avec lui.. Et là, je craque je lâche tout, je pars acheter des paquets et des paquets de gâteaux que je mange sans plaisir, avec une culpabilité énorme. Je reprends 6kg en 2 semaines... J'arrive à mon 1er stage ternie, intimidée, la confiance a pris la fuite... rien ne va plus! J'essaie de me reprendre en main après ces deux semaines noires. Je reperds alors 4kg. Mais pas pour longtemps, car je décide de mettre fin à mon histoire d'amour, je me sens de moins en moins heureuse dans cette relation, lui ne fait plus beaucoup d'efforts ce qui ne m'aide pas. Je me rends compte qu'il est temps d'arrêter de jouer le jeu, et qu'il faut enfin que je sois honnête envers lui et moi-même. C'est le clash, j'annonce avec difficultés ma décision après les fêtes de noel. Lui me surprend, on avait beaucoup de mal à communiquer auparavant tous les deux, et là, je lui trouve une facilité à s'exprimer surprenante! ce qui ne fut pas mon cas... Seulement, j'ai fait mon choix et je ne reviendrai pas dessus. Mais je culpabilise de lui faire autant de mal, et je compense par la nourriture, plus de 8 semaines incontrôlables. Je déprime, je ne vais même plus en cours par moment, je reste au fond de mon lit jusque 12h, alors qu'une place douillette m'attend dans l'amphithéatre. Je finis avec le temps par vouloir cesser ce carnage qui m'a fait monter à 62kg, soit +10kg... Autant dire que le sentiment de culpabilité est exacerbé, coupable vis à vis de lui, coupable vis à vis de ma perte de poids que je n'ai pas été capable de maintenir. Mon moral en prend un coup!
Et voilà de février à aujourd'hui, je n'ai eu que des successions infructueuses de tentatives de reprise de ww et de craquages hyperphagiques. Une spirale infernale dont je veux sortir. Je pense (et du moins j'espère) y arriver enfin!
0-11 ans: pas d'histoire de régime et heureusement! Je n'ai jamais eu de soucis de surpoids pendant mon enfance. Par contre, j'étais très gourmande, bonbons-gâteaux, et peu attirée par les fruits et les légumes. Mais ça je pense que c'est un peu pareil pour tous les mômes! Enfin à la maison, mes parents faisaient attention à nous faire plaisir par moment, mais en veillant à ce que tout reste raisonnable. Du coup, on avait des céréales aux pétales natures le plus souvent, et quelques fois: surprise!! des pétales glacées au sucre. Pareil pour la confiture et une certaine pâte aux noisettes. Finalement, je me rends compte maintenant, que je n'aime pas du tout les céréales sucrées, c'est écœurant!
11-15ans: le collège, ici aussi pas de problème de kilos en trop. Mais une image de moi même modifiée. En fait, je faisais partie d'une équipe de GRS et mes 3 coéquipières et super copines, étaient (et sont toujours) très longilignes. Alors ma morphologie à côté de ces trois petites asperges paraissaient plus imposante. Je me rends compte donc que je complexais pas mal, en plus j'étais moins douée, moins souple pour la discipline.. ce qui ne m'aidait pas à avoir confiance en moi. Déjà là, ce sentiment d'infériorité était bel et bien présent. En 3e, je pesais 49kg pour 1m54, donc rien à redire sur ce poids. Pourtant, je me rappelle que j'avais besoin de beaucoup mangé, et que je retournais tout le temps au rabe du pain à la cantine...
15-18ans: le lycée, ou mes plus belles années. Beaucoup moins de timidité, des amis, des petits amis et une confiance presque bien là! J'ai pris 3kg en 3 ans, et je pesais donc 52kg quand j'ai passé le bac. Je ne mangeais toujours pas beaucoup de fruits.. mais mes goûts alimentaires commençaient à s'affiner légèrement.
18-19ans: première année de médecine.. ou le duo bouffe étudiante/stress des études! et bien ça fait pas un couplet gagnant! Me voilà propulsée à Nancy pour passer le concours de kiné. Un amour coup de foudre qui me brise le cœur.. le doute de réussir mes études parmi les 1400 inscrits et les 70 places à pourvoir. Je me retrouve anonyme parmi une foule de têtes à concours. Loin de l'ambiance coocooning du lycée, je me fâche avec les rares personnes que je connais sur la fac. Bref, je me retrouve seule avec moi même et les pages de cours qui s'accumulent. Alors pour me motiver, je mange. Mes cours s'accompagnent de paquets de bonbons en guise de carottes pour faire avancer la bourrique! A la fin de l'année, en vérifiant mon cholestérol, je me rends compte qu'il est en excès à 2,7g/l... et la balance affiche 4kg de plus. Voilà tout ce que j'avais gagné.
19-20 ans: l'année de carrée ou comment redoubler sa P1. Je suis plus que jamais motivée à réussir le concours de kiné. Les résultats de l'année précédente n'étaient pas si cata, j'étais 302e et le dernier pris 224. J'essaie d'y croire et je m'accroche. En plus, j'ai un nouveau petit ami, qui m'aidera beaucoup à garder confiance et à rester patiente sur le gavage de cours. Je lui dois beaucoup.. Oui parce que cette deuxième année, j'y suis parvenue! début juin les résultats tombent 59e sur 1309! quelle joie! question poids, j'ai été plus raisonnable, je n'ai pris qu'1kg, soit 57kg.
20-22 ans: l'entrée en école de kiné, une nouvelle petite vie. C'est à cette période que les histoires de régime arrivent tout doucement... Je me vois avec les kilos encaissés par la médecine, et je souhaite reperdre un peu tout ça! Mais voilà, je m'y prends très mal. J'enchaine des restrictions très sévères, j'achète de la poudre miracle toi la gorge.. je me prive et je ne tiens que 2 semaines à chaque fois, avant de courir racheter des gâteaux et à m'empiffrer! Me voilà à maitriser le yoyo inconsciemment et à voir apparaitre un 60kg.Je commence alors des recherches de méthode de régime sur internet. Et je tombe sur le blog "bye bye kilos" d'une certaine Juliette (peut-être que certaines l'ont connu), j'apprends alors beaucoup sur ww, et je commence un rééquilibrage alimentaire, et non pas un régime! Je découvre le plaisir de cuisiner, les fruits, et de nombreuses nouvelles saveurs. Je me plais dans cette nouvelle hygiène de vie, et pour preuve je perds en 25 semaines les 8kg superflux. Je me sens bien, je me trouve sereine, je souris!
Et puis arrive la 2e année de kiné, les premiers stages, un stress qui augmente. Parallèlement, je me pose beaucoup plus de questions sur ma relation amoureuse. Je sens la passion s'atténuer, je commence à douter vraiment sur le fait de vouloir faire ma vie avec lui.. Et là, je craque je lâche tout, je pars acheter des paquets et des paquets de gâteaux que je mange sans plaisir, avec une culpabilité énorme. Je reprends 6kg en 2 semaines... J'arrive à mon 1er stage ternie, intimidée, la confiance a pris la fuite... rien ne va plus! J'essaie de me reprendre en main après ces deux semaines noires. Je reperds alors 4kg. Mais pas pour longtemps, car je décide de mettre fin à mon histoire d'amour, je me sens de moins en moins heureuse dans cette relation, lui ne fait plus beaucoup d'efforts ce qui ne m'aide pas. Je me rends compte qu'il est temps d'arrêter de jouer le jeu, et qu'il faut enfin que je sois honnête envers lui et moi-même. C'est le clash, j'annonce avec difficultés ma décision après les fêtes de noel. Lui me surprend, on avait beaucoup de mal à communiquer auparavant tous les deux, et là, je lui trouve une facilité à s'exprimer surprenante! ce qui ne fut pas mon cas... Seulement, j'ai fait mon choix et je ne reviendrai pas dessus. Mais je culpabilise de lui faire autant de mal, et je compense par la nourriture, plus de 8 semaines incontrôlables. Je déprime, je ne vais même plus en cours par moment, je reste au fond de mon lit jusque 12h, alors qu'une place douillette m'attend dans l'amphithéatre. Je finis avec le temps par vouloir cesser ce carnage qui m'a fait monter à 62kg, soit +10kg... Autant dire que le sentiment de culpabilité est exacerbé, coupable vis à vis de lui, coupable vis à vis de ma perte de poids que je n'ai pas été capable de maintenir. Mon moral en prend un coup!
Et voilà de février à aujourd'hui, je n'ai eu que des successions infructueuses de tentatives de reprise de ww et de craquages hyperphagiques. Une spirale infernale dont je veux sortir. Je pense (et du moins j'espère) y arriver enfin!
2 commentaires:
Tu vas voir ma petite Lisa que si tu as un peu de temps a consacrer à ton blog cela t'aidera a mincir plus sereinement ! Ici nous sommes une bonne bande de copine et on se soutient dans les bons comme dans les pires moments. Nous ne jugeons ps nous essayons juste de comprendre !
Je te souhaite tout plein de reussite et suis très contente de ta nouvelle venue !!
Bonne soirée et repose toi bien !
merci de partager cela avec nous....
de ce que je vois, ça pourrait être pire au niveau du poids, en effet, ce n'est pas inscrit dans ton enfance, mais plutôt le stress des études, et celui de devenir "adulte", prendre des décisions qui peuvent influer sur les autres.
Ce qui m'interroge, c'est pourquoi cette culpabilité si intense d'avoir quitté ton ami, au point d'en déprimer.
Quelle séparation douloureuse cela peut réveiller?
bien sûr qu'on connait super Juliette!!!!! elle est géniale!
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